LILLE, le 1er septembre 1944, l’occupant intensifie ses préparatifs de départ, au loin les explosions se succèdent, les Alliés ne sont plus qu’à quelques heures de la ville. A Loos, les Allemands évacuent les détenus du plus important établissement pénitentiaire de la région vers la gare de Tourcoing où, entassés dans des wagons, ils prennent la direction du Reich via la Belgique.

275 hommes ont survécu à la déportation sur les 870 partis de Tourcoing
Les premières heures du voyage sont effectuées à faible vitesse et ponctuées d'arrêts sur la voie, notamment lors de combats aériens. Il fait chaud, les prisonniers sont entassés debout, ils ont faim et soif. Ils souffrent de fatigue physique et morale. La destination finale est le camps de concentration de Sachsenhausen. A l'approche des troupes soviétiques, les survivants évacuent le camps à pied: c'est la marche à la mort.
Avec ce train qui disparaît en cette fin d’après-midi s’ouvrent l’un des épisodes les plus dramatiques de la Libération et l’une des énigmes les plus douloureuses de la déportation. Alors que l'occupant se replie, des otages et des résistants de la prison de Loos sont emportés vers les camps allemands.

La prison de Loos durant l'occupation

Lucien Demarque à son retour de camp de concentration en mai 1945

Le 1er septembre 1944, 870 détenus politiques sont évacués de l’établissement pénitentiaire de Loos vers la gare de Tourcoing en Direction de Sachsenhausen.

En avril-mai 1945, il reste moins de 300 survivants

 

 

Le train de Loos