Avec un taux de natalité élevé, le Nord Pas de Calais est une région "jeune" dans un vieux pays. Plus de la moitié de la population active travaillent dans l'industrie, dont les trois quarts dans le charbon, la métallurgie et le textile. C'était la grande région ouvrière française.

En 1939, la région assure 60% de la production nationale de houille et la moitié de la consommation électrique.

Le Nord Pas de Calais est enfin la première région textile de France, voire du continent. Roubaix est réputée pour sa deuxième place européenne du négoce de laine. La région assure également plus de la moitié de la production nationale dans les secteurs suivants : l'agroalimentaire, la chimie, les matériaux de construction, l'habillement, le cuir et les papiers-cartons.

Avec ses 3 200 000 habitants, le Nord Pas de Calais constitue avant la guerre une région militairement stratégique et essentielle économiquement aux autres régions françaises.

Elle est également la deuxième région sidérurgique de France et donc terre d'élection des constructions mécaniques de toute espèce et de tout gabarit : matériel ferroviaire, constructions électriques, fabriques de moteurs, machines agricoles... sans oublier les constructions navales et le travail des métaux non ferreux.

Le Nord Pas de Calais est aussi une zone stratégique par ses ports et sa façade atlantique. En effet, cette façade va devenir un mur défensif sur le front ouest, "le mur de l'Atlantique", avec la construction de grandes batteries et de blockhaus. Proche des côtes alliés, elle va aussi permettre de frapper l'Angleterre avec des bases de tir et des rampes de lancement pour les bombe V1 et les fusées V2.

Avec les deux départements, le commandement militaire de Bruxelles contrôle donc une région stratégique militairement et essentielle à la survie économique et à l'alimentation des autres régions françaises.

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Une région stratégique