Durant la période 1940-1944, les départements du Nord et du Pas-de-Calais sont dans une situation bien plus défavorable que le reste du territoire français, l’Alsace-Lorraine exceptée.
Vivre et survivre deviennent la préoccupation dominante des Français. La dureté des temps varie selon les régions et les conditions sociales.
Les habitants de la zone littorale sont les plus malheureux : bombardements journaliers, territoires minés ou parsemés de bunkers, bas champs inondés, populations réquisitionnées et finalement expulsées.
La pénurie d'énergie provoque de fréquentes coupures d'électricité et des pannes de chauffage. Le ravitaillement en produits de première nécessité devient rapidement une obsession. Pour lutter contre le marché noir, les contrôles sont multipliés.
Lors d'une rencontre avec Hitler, Pétain, à la tête du gouvernement français à Vichy, accepte le principe d'une collaboration politique, économique, militaire, policière et idéologique en échange de prisonniers.
La région Nord - Pas-de-Calais et une partie de la Somme sont détachées de la zone occupée et ne sont pas administrées depuis Paris mais directement par les autorités allemandes bruxelloises.
Il s'agit par ailleurs d'une zone sensible, non loin de l’Angleterre, dans une zone stratégique, industrielle. La présence des forces allemandes est très forte. Les troupes allemandes sont présentes dans les gares, dans les dépôts, dans les ateliers.