Plus de mille personnes se rendront aux funérailles. Malgré les ordres des autorités d'occupation enjoignant "la plus stricte intimité " (ni faire-part, ni communiqué de presse, limitation à cinq parents par cercueil), alertés par la résistance des villes voisines, 20 000 personnes descendent spontanément sur Ascq.
Seuls deux cents d'entre eux peuvent s'entasser dans la petite église : les autres restent dehors au milieu de la foule atterrée. Malgré l'ordre allemand interdisant tout discours, le cardinal Liénart prend la parole pour exprimer son horreur et sa pitié.
La gare d'Ascq
Le lieutenant Hauck entre alors brusquement dans le bureau du chef de gare où se trouve également Ellie Derache. Une rafale de mitraillette éclate ; les deux hommes sont laissés pour morts ! Les Waffen SS, par petits groupes, envahissent le village, enfoncent les portes des maisons et font sortir tous les hommes de 17 à 50 ans pour les regrouper au poste d'aiguillage. Les 86 hommes seront massacrés.
Le funérailles des 86 victimes

Le massacre d'Ascq est une des représailles face au sabotage d'une voie ferrée en avril 1944.

86 hommes sortis de chez eux en pleine nuit par les Waffen SS sont tués.

 

 

Le massacre d'Ascq

 

Le soir du samedi 1er avril 1944, le lieutenant Hauck, officier allemand, est chargé d' amener , en Normandie, un train transportant 60 blindés et véhicules et 600 hommes du bataillon blindé de reconnaissance de la 12ème S.S. En arrivant à la gare d'Ascq, le train roule lentement et c'est l'explosion ! Les soldats allemands croient à un sabotage qui ne leur est d'ailleurs pas destiné. Le lieutenant Hauck ordonne à ses hommes de fouiller toutes les maisons du village pour retrouver les «terroristes». Ellie Derache, un cheminot, craint une collision sur la ligne Bruxelles - Lille. Il prévient la gare de Lille et la Direction allemande des chemins de fer de Lille pour que des mesures soient prises.