On estime que la moitié des opérations ont été assurées par des équipes françaises contrôlées par le BRCA et pour l'autre moitié par les services britanniques de la section française du SOE (Special Operations Executive). Le SOE entreprend en 1942 de former des réseaux d'action en France encadrés par des Britanniques et composés de volontaires français recrutés sur place. Le réseau "Farmer" est implanté en 1943 par le "Capitaine Michel" fut l'une des structures les plus efficaces. Une première série de sabotages ferroviaires a commencé en février 1943. Les cibles se sont diversifiée avec des écluses, des pylones électriques, des réserves d'essence à Roubaix, un garage de la Wehrmacht à Toucoing, les ponts roulants et les transformateurs élecriques alimentant l'usine de locomotives de Lille Fives, les établissements Desmet à Ronchin qui fournissent des pièces pour les radios et radars, un train de munition à Rosult...
"POWN" est un réseau polonais établi dans la région par l'importance de la communauté polonaise établie (près de 150 000 personnes). Ses actions portent principalement sur les sabotages ferroviaires et le renseignement relatif aux sites de V1 etV2.

Ce type d'opération tranche avec les multiples petits sabotages des FTPF(Francs-Tireurs Partisans Français).

L'Homme Libre, édité par les dirigeants socialistes Jean Baptiste Lebas et Augustin Laurent, est le premier journal clandestin à paraître dans le Nord de la France pendant l'occupation. Il prend en 1941 le titre de IVe République. Quelques numéros seulement seront publiés
De nombreuses familles participent à cette activité risquée: elle est passible de la peine de mort , selon les ordonnances allemandes. La famille Havet est l'une d'elles. Le notaire Havet et sa fille de 20 ans mourront en déportation .
Récupération de containers parachutés
Déraillement d'un train
Un besoin vital : la radio

Presse clandestine

La presse clandestine

Sabotage d'une voie ferrée
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De petits journaux comme La Voix du Nord, l'Enchaîné, la Voix du Mineur, Vérité à Harnes, L'Espoir à Carvin, Le Prolétaire à Courrières ou Le Combat à Eleu dit Leauwette paraissent régulièrement depuis 1940.
En 1942, trois lignes d'évasion principales sont actives dans le Nord Pas de Calais: "Ali-France", "Comète" et "Pat O'Leary". En juillet 1943, "Comète" est démantelé, fin 1943 c'est au tour du réseau "Pat O'Leary" mais celui-ci aura permit le passage de 500 avaiateurs. "Shellburn" démantelé début 1944 et "Bordeaux-Loupiac" démantelé en avril 1944 lui succèdent.
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"Alliance" structuré par le MI6 est le réseau le plus célèbre. Les Allemands remontent la filière et la plupart des responsables sont fusillés au Fort de Bondues en janvier 1944.
Les services des gouvernements polonais et belge en exil actionnent plusieurs réseaux.
Implanté initialement dans le bassin minier, "F2", encadré par agents polonais, s'étend par le recrutement d'agent du cadastre dont la profession constitue une couverture parfaite pour quadriller le territoire et repérer tout phénomène anormal généré par l'occupant. L'organisation disparait en juillet 1942.
"Zéro-France", réseau franco-belge fondé à Roubaix en juin 1942, collecte des informations en particulier dans le domaine de la production industrielle au profit du Reich. en juin 1943, un agent embauché sur le chantier du bunker d'Eperlecques, fournit des renseignements précis pour permettre un bombardement à un moment clé de la construction . A l'été 1943 à son apogée, le réseau comptait 350 membres. Il a connu deux démantelemnts en 1943 avec près de 150 arrestations.

La "Confrérie Notre Dame" fondée par le BCRA, est implanté en 1942. "Centurie", service de renseignement du mouvement de résistance OCM, et "Confrérie Notre Dame" sont chargés de collecter des informations et de les transmettre à Londres par la "Centrale Coligny" installée à Paris.

En 1943, de nouveaux réseaux de renseignement apparaissent avec l'apparition des chantiers allemands comme "Gloria HSM", Hunter Nord" , "Eleuthère", "Manipule", "Thésée", "NAP Fer"...

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Tickets de rationnement

Minoritaire en 1940, la Résistance se renforce au cours du conflit.

Organisée en réseaux et en mouvements, elle va se structurer pour jouer un rôle majeur dans la Libération.

 

La Résistance en actes

 

Aide aux personnes traquées

Evasion

 

Le renseignement

Après la signature de l'armistice franco-allemand, l'Angleterre se retrouve seule face à l'ennemi et sous la menace d'une invasion imminente. Dès juillet 1940, les Anglais et la France Libre cherchent à collecter des renseignements sur les préparatifs ennemis ou la situation en France ; des réseaux se constituent dans ce but, en relation avec l'Intelligence Service ou le BCRA, et sont bientôt équipés de moyens de transmission, notamment des postes de radio.
Les informations ainsi collectées seront extrêmement précieuses pour la préparation et l'exécution du Débarquement. Mais, malgré l'abondance et la qualité des renseignements transmis à Londres, l'aviation alliée manquera souvent ses cibles : 65 000 Français mourront sous ses bombardements.

Le Pas de Calais est une région stratégiquement capitale aux yeux des Britanniques puisqu'elle constitue une base de départ potentielle pour une agression militaire allemande. Les sujets d'intérêt y sont multiples: militaires (terrains d'aviation, emplacement de DCA, mouvements de troupes...) mais aussi économiques tant sont nombreuses les usines produisant pour l'Allemagne.

L'aide aux personnes traquées

L'évasion

Les activités d'évasion débutent dès la campagne de France de juin 1940, lorsque des groupes de soldats français ou anglais défaits tentent d'éviter la capture par la Wehrmacht.
Spontanément, des personnes leur viennent en aide, leur fournissent cachettes et vivres et facilitent leur évasion vers l'Angleterre. Par la suite, des filières organisées se constituent pour secourir les aviateurs alliés, permettre le passage de la ligne de démarcation, faciliter la fuite des prisonniers et personnes recherchées, ou conduire ceux qui souhaitent rallier la France Libre vers l'Angleterre ou l'Espagne.

Aux yeux des anglais, il ne fait aucun doute qu'un aviateur formé vaut bien plus cher qu'un avion. La région constitue une zone de chutes d'avion très importante. Le triangle Lille Roubaix Tourcoing, avec ses chemins frontaliers, et l'Avesnois, avec son épais bocage adossé à la frontière, sont les zones les plus propices aux passages clandestins.

La plupart des journaux clandestins sont les porte-parole des mouvements de résistance.

Ils ne consistent qu'en quelques feuillets, souvent même une feuille unique, ronéotée recto verso, car la vente de toutes les matières premières - papier, encre, stencils - est interdite.

En 1941 et 1942, la majorité des actions de résistance armée réalisées en France occupée se déroulent entre Lens et Valenciennes. Une guérilla oppose les membres armés du PCF (Parti Communiste Français) appelés "OS "(Organisation spécial) (transformée en 1942 en "FTPF" ( Francs Tireurs et Partisans Français)) et les policiers et gendarmes français : elle est ponctuée d'attentats, de sabotages, d'attaques de mairies, d'échanges de coups de feu lors de contrôles... Les attaques nocturnes contre les mairies permettent de se procurer des cartes et des tickets de ravitaillement nécessaires aux clandestins et de mettre la main sur les tampons encreurs qui permettent la confection de faux papiers.

L'action et le sabotage

A partir de 1942, l'évolution global du conflit et le gonflement de l'opposition à Vichy (accéléré en 1943 avec l'entrée en vigueur du STO (Service de Travail Obligatoire) crée de nouvelles tâches pour les mouvements: il faut héberger des milliers de réfractaires, les nourrir, leur fournir de faux papiers. Il faut aussi venir en aide aux prisonniers soviétiques évadés des camps et chantiers allemands

L'évacuation des personnes traquées (résistants, opposants, réfractaires du STO, prisonniers, juifs...) est réalisée par des réseau comme "Zéro France".

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Action et Sabotage